Une riposte, globale et dure, s’impose !
Déni de démocratie sur la question de l’Europe : la parlement a, le temps d’un vote, défait ce que le peuple français avait décidé par voie référendaire le 29 mai 2005. Refus d’entendre la majorité de nos concitoyens avec l’adoption d’une loi qui organise l’impossible coexistence des OGM avec les cultures traditionnelles et biologiques. Suppressions massives de postes dans la culture et l’éducation nationale, les impôts et autres services publics. Liquidation des hôpitaux publics de proximité.
Multiplication des lois répressives et de mesures dites « de sécurité ». Sécurité des biens : de qui ? Sécurité des personnes : lesquelles ? Faits divers exploités médiatiquement pour amener un matraquage croissant des populations les plus pauvres, les plus fragilisées par la précarité et le chômage.
Les conditions de travail que nos ancêtres ont connues au siècle dernier, voire au XIXème siècle reviennent au galop, accompagnées d’un retour en force de l’ordre moral… A titre de complément idéologique du bâton, le lavage de cerveau organisé avec constance par les grands médias aux ordres des puissants et des riches. Propagation insidieuse de l’idéologie d’une droite des plus rétrogrades, remettant en cause les acquis des luttes sociales, féministes, etc…
Sans doute pour qu’on oublie l’étalage sans vergogne des privilèges financiers des grands patrons ? Pour qu’on oublie les inégalités sociales croissantes ? Le Smicard qui se lève tous les jours avant 5 h du matin (pas pour aller « visiter les Halles de Paris » !), qui s’enquille ses 50 heures hebdomadaires de travail sans supplément sur la feuille de paye, que l’on présente comme un fainéant, pisté par les caméras de vidéosurveillance parce qu’il appartient à la catégorie « population à risques », ne va-t-il pas péter les plombs et clamer sa révolte ? Ou bien, trop heureux d’avoir un gagne misère, prendra-t-il le parti de la résignation ?
Au niveau collectif, il ne suffira plus d’organiser une succession en ordre dispersé de journées de grèves et de défilés dans les rues, une fois contre les mesures prise à l’encontre de l’Education Nationale, une autre fois contre la destruction des retraites, une fois encore contre la casse des services publics, etc…
Est-il vraiment impossible à nos dirigeants syndicaux de se mettre d’accord pour unifier tous ces combats éparpillés, qui paraissent catégoriels et qui pourtant ont la même cause ?
A trop tirer sur la corde, il arrive qu’elle casse.
Comité de rédaction (13/06/2008)