Rhinocéros Eugène Ionesco – éd.Gallimard 1972
(extrait)
DUDARD : Alors toujours là à rester barricadé chez vous. Allez-vous mieux, mon cher ?
BERENGER : Excusez-moi, je ne reconnaissais pas votre voix. […]
DUDARD : Ma voix n’a pas changé. Moi j’ai bien reconnu la vôtre.
BERENGER : Excusez-moi, il m’avait semblé… en effet votre voix est bien la même. Ma voix non plus n’a pas changé, n’est-ce pas ?
DUDARD : Pourquoi aurait-elle changé ?
BERENGER : Je ne suis pas un peu… un peu enroué ?
DUDARD : Je n’ai pas du tout cette impression. […] s’installant dans le fauteuil. Vous ne vous sentez toujours pas bien ? Vous avez toujours mal à la tête ? Il montre le bandage de Bérenger.