On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie

1-greek-protests21-300x211Entretien avec Sofia Sakorafa, députée de Syriza, la gauche radicale et unitaire grecque 

Sofia Sakorafa est députée de Syriza.
Elle est aussi la parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus. Cet interview a été réalisé par Gemma Saura et publié le 17 mai dans le quotidien espagnol La Vanguardia, traduction de Cécile Lamarque. Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ». « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ? C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

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